18Apr

Samedi 13 novembre, les 196 pays qui ont négocié pendant deux semaines à Glasgow lors de la COP26 pour lutter contre le changement climatique se sont mis d’accord sur un texte final. Est-ce que ce texte contient des avancées solides pour les pays africains qui n’émettent pour l’instant que 3% des émissions de gaz à effet de serre, mais qui font partie des plus impactée par les changements climatiques ?

Avec notre envoyée spéciale à Glasgow, Anne-Cécile Bras

Sur les financements pour aider les pays à s’adapter aux conséquences du changement climatique et à développer des économies décarbonées : le texte est faible. Il mentionne les « regrets » des pays développés de ne pas avoir mobilisé les 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 comme promis dans l’accord de Paris pour accompagner les plus vulnérables. Mais il n’y a aucune garantie ni pour les atteindre dès 2022 ni pour augmenter l’enveloppe par la suite.

Nous étions venus pour négocier un accord robuste sur les pertes et les préjudices subis. Nous voulions davantage de financements pour notre action climatique. Nous espérions du soutien pour nos situations et besoins particuliers. Nous avons supplié comme nous l’avons fait à la COP 22, à la COP23, à la COP 24, à la COP 25… Nous espérions êtres entendus, mais comme lors des rendez-vous précédents, notre plaidoyer a été rejeté.

Keriako Tobiko (ministre kenyan de l’Environnement): «Nous sommes déçus, c’est le moins que l’on puisse dire»

Déception

Échaudés par cette promesse non tenue, les pays en développement ont essayé d’obtenir des financements pour le Mécanisme des pertes et préjudices. Créé il y a huit ans, cet instrument onusien doit permettre de prendre en charge les dégâts irréparables comme les tempêtes ou la montée des eaux. Ils n’ont obtenu que la création d’une assistance technique. Seules l’Écosse, la Wallonie et l’Allemagne se sont engagées à mobiliser plus de 10 millions d’euros pour les pertes et dommages, un premier pas, mais insuffisant.

En revanche, le texte « exhorte » les pays développés à doubler leurs financements pour l’adaptation d’ici à 2025. Enfin, les États ont trouvé un accord sur l’épineux fonctionnement des marchés carbone internationaux, mais les modalités pour en bénéficier sont à surveiller.

Les mesures annoncées ne permettront pas de faire face à cette crise et surtout d’accompagner les communautés les plus affectées.

Aïssatou Diouf (Réseau action climat): «les pays développés n’ont pas été à la hauteur de l’urgence climatique»

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